Vous ne voyez pas ce dividende...mais il existe !
Vous ne voyez pas ce dividende...mais il existe !
Chers investisseurs,
C’est Sven, ravi de vous retrouver pour notre rendez-vous hebdomadaire T-News.
💰 1. Le dividende caché
Beaucoup d’investisseurs se concentrent uniquement sur le dividende pour mesurer ce qu’ils “reçoivent” d’une entreprise.
Mais il existe un autre moyen, souvent encore plus puissant, de rendre de la valeur aux actionnaires : le rachat d’actions.
👉 Concrètement, si une entreprise a 100 actions et que demain il n’y en a plus que 90, la valeur de chaque action augmente automatiquement.
C’est comme si vous receviez un dividende, mais sans impôts : votre part dans l’entreprise devient plus grande, sans que vous n'ayez rien à faire.
🦴 On appelle parfois les entreprises qui rachètent massivement leurs actions des “cannibales” car elles se “mangent” elles-mêmes.
Home Depot (n°1 du bricolage aux États-Unis) en est un bon exemple :

Entre 1994 et 2024 :
son bénéfice par action est passé de 0,18 $ à 15,11 $ (+8 294 % soit 15,7 %/an) alors que son bénéfice brut n'a augmenté que de 9,7 % sur la même période.
le nombre d’actions en circulation a chuté de –51 % (de 2 063 millions à 1 002 millions).
⚠️ Mais attention, même si le rachat d’actions peut être un excellent moyen de créer de la valeur pour les actionnaires, il existe quand même 2 pièges :
1️⃣ Le prix payé
Un rachat d’actions n’a de sens que si l’entreprise rachète quand son action est sous-évaluée.
Trop souvent, les dirigeants font l’inverse : ils rachètent au plus haut (quand les marchés sont euphoriques), et coupent les rachats quand les cours sont bas (pendant les crises).
Résultat : c'est de l'argent mal investi, qui aurait été mieux utilisé en dividendes.
2️⃣ La dilution (émission de nouvelles actions)
Certaines entreprises rachètent, mais en parallèle elles émettent beaucoup d’actions (pour se financer ou payer leurs employés).
Dans ce cas, le bénéfice du rachat est en partie annulé.
Ce qui compte, c’est que le nombre total d’actions en circulation baisse réellement.
Si ce n’est pas le cas, l’actionnaire n’y gagne rien.

🏨 2. Booking : une “cannibale” exemplaire
Booking (le leader mondial de la réservation hôtelière) est l’exemple parfait d’une entreprise qui utilise le rachat d’actions de manière disciplinée.
En seulement 5 ans, le nombre d’actions en circulation a chuté de -22%.
Résultat : l’EPS (bénéfice par action) a fortement accéléré, même en prenant en compte la baisse liée au Covid.
Sur les 5 dernières années, les bénéfices totaux n’ont augmenté que de 4 %/an, alors que le bénéfice par action a progressé de 13 %/an :

Même si le Covid a eu un impact très négatif sur le tourisme, Booking a su se relever rapidement, en combinant la progression de ses bénéfices et rachat d'actions.
✈️ À l’inverse : Lufthansa
Lufthansa illustre parfaitement le cas contraire.
Entre 2019 et 2024, le nombre d’actions en circulation est passé d’environ 667 millions à 1,2 milliard (+80 %).
Cette explosion est notamment due à des augmentations massives du nombre d'actions (dont une de +62 % en 2021), nécessaires pour se refinancer après la crise du Covid avec l’aide de l’État allemand.
Voici ce que donne l'évolution de ses actions sur les 10 dernières années :

Après le Covid, les actionnaires historiques ont vu leur part fortement diluée.
Chaque action représente désormais une part plus petite de l'entreprise qu'avant.
C’est exactement l’inverse d’un “cannibale” : là où Booking a réduit le nombre d’actions et a enrichi ses investisseurs, Lufthansa a émis de nouvelles actions pour survivre, ce qui a pesé lourdement sur la valeur des actions détenues par ses actionnaires.
💬 Et vous, que pensez-vous des rachats d’actions ?
C'est un critère que vous prenez en compte avant d'investir dans une action ?
Je suis curieux de lire vos retours en réponse à ce mail ;)
Bon week-end,
Sven
PS : “L’entreprise qui ne déçoit jamais…"
Ce sont les mots qui ont été employés par Roman dans sa dernière analyse d'une action que nous avons en portefeuille.
Elle coche toutes les cases :
✅ La seule entreprise à obtenir un 20/20 en note Trident (sur 3 684 actions notées).
✅ Croissance stable à 2 chiffres depuis plus de 10 ans.
✅ Presque impossible à concurrencer.
✅ Innovation continue sur un marché pourtant ultra-mature.
✅ Meilleure performance du portefeuille Trident : +54 % depuis notre achat soit +23%/an.
Le prix est exigeant mais Roman estime qu'il est justifié par la solidité de l'entreprise et les excellents derniers résultats trimestriels.
